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- Je veux juste savoir quand je peux venir chercher ma p... d'armoire !!! Amoire ! Armoire. Bon, OK, j'ai compris. Je raccroche.
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(gros soupir)
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- Commande !!!
- Maintenant dites-nous dans quelle ville se situe votre magasin.
- ??? (Oh pétard, je ne m'en souviens pas. Attends 2 minutes, que je cherche...). Portet sur Garonne !
- Allô ?
- Je voudrais réserver un camion pour venir chercher une armoire. C'est bien ici ?
Expérience extrême vécue lors d'une course en taxi. Tout ceci est véridique. C'est le chauffeur qui parle :
ACTE I
"Moi, je ne veux pas que ma femme travaille. Vous comprenez, quand je rentre le soir, je suis trop crevé pour faire quelque chose à la maison. En plus, je suis désordonné : je balance mes affaires par terre, j'allume partout et j'ai besoin que quelqu'un passe derrière moi."
ACTE II
"Ah, vous êtes traductrice ? Vous savez, ma femme parle couramment le russe. Vous pourriez peut-être lui donner du boulot. Mais au black, hein, car pas question de payer des charges sociales. J'en ai marre de payer pour les autres. Moi, quand je prends un Ben Machin (ah, on y est !!!) en course et que je me dis que je lui offre la CGS et la RDS, ça me reste coincé là. Et vous croyez qu'avec leurs révolutions, ils vont rester chez eux ? Tu parles. La France, c'est toujours l'Eldorado pour eux : 600 euros par mois à ne rien faire + tous les frais de santé payés."
ACTE III
"Tiens, parlons-en de la CMU. Tous des profiteurs. Quand je prends un client qui en bénéficie, je ne me gêne pas pour lui dire ce que j'en pense."
GRAND FINAL (dans une petite allée en sens unique de l'hôpital)
"Non mais qu'est-ce qu'elle fait, cette conne ? Elle voit bien que c'est un sens interdit ? Si elle croit que je vais la laisser passer !" (Là, il se colle contre le pare-choc de la voiture de la malheureuse pour la faire reculer).
"Moi, j'en ai marre des incivilités. Les gens font n'importe quoi au volant. Et non, madame, je ne vous laisserai pas passer même pour dix mètres. Vous n'avez qu'à faire le tour comme tout le monde. Et j'en n'ai rien faire que vous travailliez ici et que vous fassiez ça tous les jours ! C'est un sens unique. Vous n'avez pas le droit de passer. Faites le tour."
EPILOGUE
"Vous connaissez ce raccourci ? C'est pratique, pour éviter les bouchons du périph. 400 mètres de ligne droite en sens unique. Le rêve ! Et comme personne ne le connaît, le matin, je le prends à contresens. Ca me fait gagner un temps fou."
Au dos de sa carte, j'ai écrit : "Plus jamais !!!!!!!!!!!!"
Elle est apparue dans les bus de la RATP en automne mais, malgré les protestations surgies ça et là sur le net, elle est toujours là.
Tout en comprenant la problématique (partageons l'espace très restreint des bus), j'en reste encore sidérée.
Ca se voit que les gens qui ont conçu et approuvé cette campagne n'ont jamais été confrontés au problème de circuler avec un bébé en ville, surtout à Paris.
En voiture ? Avec les bouchons, la raréfaction et le prix des places de parking, oublie.
Le métro ? Avec les volées de marches, les escalators en panne ou inexistants et les portillons, oublie.
Reste en effet le bus.
Quant à plier sa poussette pour faire de la place, facile avec les courses glissées dessous, les sacs qui pendent des poignées et un bébé qui ne tient pas sur ses jambes...
Donc, les filles, si vous avez bien compris, en plus d'allaiter, de laver les couches jetables, de faire les petites purées bio, de recoudre les vêtements qu'on vous a prêtés (recyclage oblige) et de tricoter les petits gilets de bébé, vous n'êtes pas censées non plus aller vous aérer la tête ailleurs que dans votre quartier.
Le retour des beaux jours n'est pas que synonyme de bonnes nouvelles.
Ils s'accompagnent d'une cohorte de taches ingrates : nettoyer les vitres, cirer les surfaces en bois, nettoyer les murs et les stores, laver les oreillers et les couettes, ranger les affaires d'hiver, planter des tomates... (c'est pas moi qui le dit, mais tous les livres de "bonnes ménagères" qui se respectent.)
Ces livres donnent aussi des tâches à faire tous les mois : nettoyer le réfrigérateur, détartrer la bouilloire, la cafetière et la pomme de douche, nettoyer les brosses à cheveux...
Mais ce ce n'est pas tout ! Chaque semaine il fau(drai)t aussi laver les draps et les serviettes, nettoyer la cafetière, désodoriser les poubelles, laver les sols, nettoyer les miroirs, décaper la salle de bains et les WC mais aussi, se faire un gommage du corps et du visage, s'épiler, se faire les ongles...
Ajoutez à ça, chaque jour, une demi-heure de sport, dix minutes de relaxation ou de "temps pour soi", le sacro-saint rituel du démaquillage, la préparation de repas bio...
Sans compter le boulot, les gosses et le "train-train" quotidien. Et on souffle quand là-dedans ?
Les années ont beau passer, les critiques fuser, nos amis les politiques persistent et signent.
Et que je te glisse une référence à Kool Shen dans un discours pour faire "djeuns" alors que je suis incapable de te citer le nom d'une de ses chansons (Martine Aubry, ce week-end).
Et que je te fasse une petite confidence, la larme à l'oeil, sur un plateau de télé à une heure de grande écoute pour faire remonter ma côte dans les sondages.
Et que je clame mon amour pour ma femme dans les journaux alors que je la trompe à tours de bras (enfin, de bras, c'est histoire de dire...) en coulisses.
Et que je te dédicace fièrement des bouquins que je n'ai non seulement pas écrits mais pas lus.
Et que je te cite en référence littéraire absolue la marque de fringuesZadig&Voltaire au lieu du Zadig de Voltaire comme dans cette vidéo de Frédéric Lefèbvre au Salon du Livre qui fait le buzz du moment :
Au bal des imposteurs, on peut dire qu'ils assurent.
A croire qu'ils prennent des cours.
Si, c'est le cas, c'est sans doute avec l'excellent Franck Lepage qui nous fait ici toute la preuve de son talent dans un cours spécial "langue de bois" à la fois bluffant et flippant !
"Il faut que ça vienne de l'intérieur. La qualité de votre vie, celle de vos relations, doit primer sur le reste. Quand les gens sont obsédés par le rajeunissement, c'est comme un chien qui court après sa queue. On ne gagne jamais à ce jeu, il ne génère que de la tristesse et de l'anxiété. Vieillir n'est pas inévitable, c'est à nous de savoir comment on doit le faire."
C'est beau, hein ?
On dirait du Coelho.
Sauf que c'est du Moore. Non pas du Michael, du Demi. La jeunette en couverture du Elle de la semaine dernière.
Ah, vous aussi, vous ne l'aviez pas reconnue ?
Ca me rassure.
Elle est si trafiquée qu'on croirait sa plus jeune fille.
Sharon Stone m'avait déjà pas mal énervée sur le sujet, mais là, ça vaut un oscar !