Le principe, lancé par Orange et Tendance Santé, était simple : collecter un maximum de mots d'enfants pour les convertir en monnaie sonnante et trébuchante pour la Croix Rouge et l'association Rêves.
Tout le monde pouvait y participer : blogueuses et anonymes.
Le site a bientôt connu une affluence recours faisant grimper (comme tout le monde l'espérait) la cagnotte jusqu'à 10 000 euros, soit 5 000 euros pour chaque association.
La remise des chèques a eu lieu il y a quelques temps à Paris. J'y étais et ça m'a donné l'occasion de rencontrer des gens formidables, passionnants et passionnés.
Car pas facile de faire leur travail : s'occuper d'enfants défavorisés pour la Croix Rouge et pour Rêves, réaliser le rêve le plus fou d'un enfant très malade dont le pronostic vital est engagé (un séjour à Disney, un tête-à-tête avec une star, un séjour en Australie ou parfois même, un simple sandwich en terrasse à Montmartre !).
Merci à vous d'avoir contribué, par vos messages ou vos votes, au succès de cette opération à laquelle je suis vraiment fière d'avoir participé.
Voici comme annoncé la semaine dernière (là), le premier témoignage sur la vraie vie des mères au foyer.
La première à ouvrir le bal est Virginie B. du blog du même nom (ici).
Qui es-tu ?
En congé parental depuis 8 mois après la naissance de Violette, mon troisième enfant. Je m’appelle Virginie B, blogueuse dans le sud de la France
Combien as-tu d’enfants ?
3
Quel boulot faisais-tu avant ?
Chargée de mission communication
Pourquoi as-tu fait le choix de rester chez toi ?
Pour faire un break professionnel, avoir le temps de voir mes enfants grandir surtout et faire autre chose aussi…
Pourquoi toi et pas lui ?
La question ne s’est pas posée, j’en avais envie sans contrainte de sa part
Décris une journée type :
Je me lève vers 6h30, je déjeune avec mes grands et parfois l’homme s’il est là…puis pendant qu’ils s’habillent je m’occupe de la petite dernière et enfin de moi…je dépose violette chez mes parents puis j’accompagne les grands à l’école… Ils mangent seulement un jour par semaine à la cantine, ce jour là souvent le jeudi je pars promener…sinon le matin je blogue souvent, pause déjeuner, différentes occupations jusqu’à ce que je récupère les grands qu’on enchaîne parfois les rdvs et les devoirs, la douche… je fais dîner les enfants…L’homme nous prépare à dîner… à 20h tous les enfants sont au lit, vive la soirée en amoureux…
Qu’est-ce qui te manque le plus de ta vie d’avant ?
Pour l’instant je savoure sinon j’aime particulièrement mon job et son activité trépidante, j’ai besoin que ça bouge alors à la maison ou à l’extérieur j’ai besoin d’avoir des projets…
Et le moins ?
Le stress et la course avec les enfants, c’est vrai que je suis tellement plus détendue surtout avec eux !
Alors heureuse de ta nouvelle vie ?
Oui aujourd’hui heureuse mais je sais aussi que dans quelques temps j’aurai envie d’autres choses, chaque chose en son temps !
Une mauvaise surprise ?
De cette vie… assumer tous les rdvs médicaux…
Une bonne surprise ?
Un petit mot de mon homme
Comment envisages-tu l’avenir ?
Pour l'instant je vis en regardant mes enfants grandir mais je reprendrai une activité dans la communication probablement j'adore ça !
Des comptes à régler ? Une grande envie de crier ? C’est le moment où jamais :
Que nenni. La jeune donzelle a immédiatement obtempéré.
Et voici comment elle m'est apparue quelques minutes plus tard :
Chapeau cloche bordé de paillettes, porté sur un élégant bandeau rose. Petit tee-shirt froufroutant sous long gilet en coton d'hiver et sur pantalon d'été blanc à impressions "tatouages", le tout rehaussé d'un élégant collier en plastique Petshop. A noter la nouvelle façon de porter le gilet : bas sur les épaules pour laisser entrevoir les manches du tee-shirt.
Vu le look de certaines baby blogueuses modeuses (tremble Tavi) :
C'est ainsi que les gens de Bioderma nous ont présenté (à moi et à quelques happy few) leur nouvelle gamme : Matriciane après nous avoir bien plombé le moral en nous expliquant en long, en large et en profondeur le mécanisme de vieillissement de la peau, genre "vous ne pourrez pas y échapper".
Il faut dire que son CV est impressionnant : "14 ans de recherche", "innovation mondiale", "formule stérile", "sans conservateur et sans alcool", "adaptée à tous les types de peaux"...
Son principe ? Réinitialiser la peau c'est-à-dire lui apporter les éléments qui commencent à lui manquer cruellement au fil des anniversaires... Un peu comme si on appuyait sur la touche "reset".
Le discours était beau mais un peu déprimant au point que j'ai sérieusement pensé me faire cryogéniser dans l'Ice Bar de l'Hôtel Kube où ils nous ont reçus.
Mais ça caille.
Alors, j'ai accepté de tester les différents produits de la gamme. En éternelle optimiste que je suis (moi ? ridée ? si peu...), je viens de commencer par la plus "light" : la Crème matricielle biovitalisante qui : "optimise les fonctions vitales et détoxifie et renforce les défenses naturelles".
Voici, pour illustrer mon propos d'hier, une chanson qui a fait le tour du net l'année dernière mais qui ne se démodera jamais : the mom's song.
J'ai fait une traduction express pour ceux qui ne comprennent pas l'anglais (sous la vidéo). A imprimer et à lire en même temps que vous écouterez la chanson.
On en reparle bientôt...
"J’ai condensé en 2 minutes tout ce qu’une mère dit en 24 heures, alors accrochez vos ceintures, c’est parti."
Lève-toi, lève-toi, lève-toi
Lave ton visage, lave tes dents, peigne-toi
Voilà tes vêtements, tes chaussures, écoute-moi
Lève-toi ! Lève-toi et fais ton lit.
As-tu chaud ? As-tu froid ?
Tu mets-ça ?
Où sont tes livres et ton repas ? Et tes devoirs ?
Mets ton manteau, tes gants, ton écharpe, ton bonnet
Et n’oublie pas de nourrir le chat.
Mange ! Le petit déj est le repas le plus important de la journée.
Prends tes vitamines pour grandir et devenir fort.
N’oublie pas ton rendez-vous à 15h chez l’orthodontiste
N’oubliez pas ta leçon de piano
Tu dois revoir tes morceaux avant d’y aller
Pas de grosses bouchées, mâche lentement mais dépêche-toi, le bus est là
Sois prudent, reviens, tu t’es lavé derrière les oreilles ?
Va jouer dehors. Pas de bagarre et pas de triche
Sois poli, fais-toi des amis, n’oublie pas de partager
Débrouille-toi, attends ton tour et pas de défis idiots
Vas-y et ne m’oblige pas à venir
Range-toi ta chambre, plie tes vêtements, dégage tes affaires
Fais ton lit. Maintenant, on n’a pas la journée.
Tu es né où ? Dans une grange ? Tu veux de la paille ?
Tu pourrais au moins m’écouter.
Réponds au téléphone !!! Raccroche !!!
Ne t’assieds pas si près. Eteins-la. Pas de textos à table.
Plus d’ordinateur pour ce soir.
Je te confisque ton ipod si tu ne m’écoutes pas.
Tu vas où ? Avec qui ? A quelle heure comptes-tu rentrer ?
N’oublie pas de dire merci, s’il vous plait, excuse-moi, c’est toujours apprécié.
Tu me comprendras quand tu seras plus grand
Vivement que tu aies des enfants
Tu me remercieras pour les conseils que je te donne si volontiers
Mais pour le moment, arrête de rouler les yeux comme ça.
Ferme la bouche quand tu mâches
Au moins une bouchée, même si tu n’aimes pas.
Utilise ta fourchette, ne rote pas ou je te calme direct
Mange ce que j’ai mis dans ton assiette
Décroche un « 16 », ouvre la porte, ne fais pas le malin avec moi
Ressaisis-toi, viens ici, je compte jusqu’à 3
Trouve un boulot, fais ta vie, décroche ton master
Prends ton médicament
Je m’en fiche de savoir qui a commencé
Tu es privé de sortie jusqu’à tes 36 ans
Sois plus clair et dis la vérité pour une fois, par pitié
Et si tous tes amis sautaient d’une falaise
En ferais-tu de même ?
Je ne l’ai pas dit une fois mais des milliers de fois
Que tu es trop vieux pour te comporter ainsi
Ca doit être l’ADN de ton père.
Regarde-moi quand je te parle,
Tiens-toi droit quand tu marches
Chaque place à un objet
Et chaque objet doit être à sa place
Arrête de pleurer
Sinon je vais te donner une bonne raison de le faire
Lave ton visage, lave tes dents
Mets ton pyjama
Va au lit, fais un câlin, dis une prière pour ta maman,
N’oublie pas : je t’aime.
Et demain, on va recommencer tout ça parce que le travail d’une mère n’arrête jamais.
C'est l'incroyable requête qui a amené quelqu'un sur mon blog, l'autre jour.
Mère au foyer (ou MAF pour les intimes), j'ai testé 5 mois avec Super Loulou et j'ai fini éreintée, frustrée et fauchée.
Car, c'est quoi, être mère au foyer ?
C'est passer ses journées seule car son homme et ses copines bossent (genre, l'événement social de la semaine, c'est une réunion de parents d'élèves). Alors, on se fait des copines de square et on parle... gamins.
C'est ne rien oser s'acheter car on ne ramène pas d'argent à la maison.
C'est faire et refaire les mêmes gestes : laver, ranger, cuisiner, nettoyer car à peine on a le dos tourné que les tas de linge, de vaisselle, de jeux, de miettes, de poussière, de moutons recommencent à s'amonceler. Et donc culpabiliser de se poser ne serait-ce que 5 minutes car il y a toujours quelque chose à faire.
C'est avoir l'impression de ne pas être à la hauteur de la tâche (car on ne la termine jamais).
C'est ne plus rien avoir d'intéressant à dire à son chéri que : "Eh bien tu sais quoi ? Eh bien aujourd'hui, j'ai fait 3 lessives !" ou "Tiens, les voisins ont changé de voiture"...
C'est être dérangée sans arrêt et ne jamais pouvoir se concentrer sur une tâche.
C'est perdre des demi-journées entières à attendre chez le médecin, essayer de joindre une administration...
C'est répéter et répéter et répéter et répéter toujours les mêmes choses.
Et j'en passe...
Ca m'a donné l'idée et l'envie de lancer un grand débat sur la question. Une sorte d'Etats Généraux de la ménagère de moins de 50 ans en interrogeant celles (ou ceux) qui ont fait le choix de lâcher un boulot (souvent intéressant) pour s'occuper de leurs enfants.
Toutes les semaines, je vous proposerai donc l'interview d'une maman blogueuse ou anonyme (si vous voulez témoigner contactez-moi par mail) pour creuser un peu la question (et se défouler si besoin).
En attendant, rendez-vous demain pour l'hymne des mères, histoire de vous mettre en jambes et en voix pour la suite !
Ecrire un livre, c'est parfois comme faire un enfant.
Il faut un papa (Carl Honoré) qui donne la matière première : L'éloge de la lenteur.
Et il faut une maman (moi) qui avec cette matière première va fabriquer et accoucher d'un nouvel objet.
Tout ça pour dire que mon nouvel opus est en librairie... même si comme tous les enfants, il porte d'abord le nom de son papa (le mien est seulement à l'intérieur, snif, snif).
Il s'agit d'un cahier de travaux pratiques pour apprendre à ralentir, à lever le pied, à déstresser... Tout un programme.
Au menu, jeux divers et exercices pour prendre conscience des grandes notions développées dans le livre du "papa" et mettre en place des stratégies pour aller moins vite.
Un travail totalement nouveau pour moi (je ne vous dis pas la tête que j'ai fait quand Marabout m'a appelée pour me proposer de faire ça !) mais que j'ai adoré. En espérant que ça vous plaira aussi !
De lui, je ne connaissais que les chroniques dans les émissions de Pascale Clark. Puis l'autre jour, je suis tombée sur un de ses livres : Un léger passage à vide, une suite de billets aigres-doux où l'humour ressort toujours vainqueur (ou presque).
J'ai beaucoup aimé, parce que :
Nicolas Rey a des problèmes de filles. Extrait :
"Pardon, je viens de tout gâcher. En même temps, j'adore tout gâcher. J'ai beau m'offrir des livres qui s'intitulent Comment ne pas gâcher sa vie, ça ne marche pas".
Nicolas Rey a le désespoir très drôle. Extrait :
"'Donnez-moi cinq minutes, je suis sûre que j'ai mon permis de conduire quelque part", dit la vieille dame. CINQ MINUTES. La notion du temps de certaines personnes mérite un grand suicide collectif.
Nicolas Rey a la plume dure. Extrait :
"Ta voisine de gauche qui a tenté de masquer ses 42 ans derrière du fond de teint..." (damned, dévoiled !)
Nicolas Rey est un poète. Extrait :
"Nous avons dîné vers 4 heures du matin. A poil dans ma cuisine. Des pâtes au gruyère. Parfois, le risotto à la truffe blanche (qu'ils auraient dû manger au restau la veille), c'est beaucoup moins bon que les pâtes au gruyère".
Et en plus, ça se lit vite. Tout bon pour quelqu'un qui, comme moi, a du mal à lire et à apprécier les gros pavés en ce moment.
Je ne veux pas dire, mais les Gersois sont quand même de gros copieurs... ou de gros flemmards (humour, humour !).
Ils ont pourtant un département magnifique avec ses collines aux formes douces où batifolent gaiement les futurs pots de foie gras et bronzent les futures bouteilles de Tariquet...
Avec ses vieilles fermes comme jaillies d'un vieux livre d'images.
Ses charmants villages...
Tiens, parlons-en, justement de ses charmants villages.
Quand on y regarde de plus près, ils ont quand même des noms bizarres. Genre "on ne s'est pas foulés".
Des exemples ? J'en ai à la pelle.
Il y a d'abord les villages à connotation "géographique" comme Montréal, Barcelonne-du-Gers, Bretagne d'Armagnac, Toujouse...
Ceux à connotion "coquine", comme Condom.
Et surtout, ceux à connotation "people" : Estang, Giscaro, Montesquiou, Beaumarchés, Nogaro (variante : Nougaroulet) et même... yes, véridique... Montégut !!!
Avoir un village (presque) à son nom, c'est la classe, quand même !