Vu le nombre de gens qui débarquent sur ce blog en tapant Steve Estatof ou critique poison idéal sur Google, je me vois dans l'obligation de vous donner mon humble et objectif avis sur le nouvel opus de notre ami, un exercice d'autant plus difficile que je ne suis pas critique rock (loin de là) et que j'aime tellement la voix de ce type que je serais sous le charme même s'il chantait du Rika Zaraï.
A signaler d'abord que 13 des 12 titres sont signés Estatof, ce qui évite des sucreries un poil trop collantes aux tympans comme Stella dans le premier album. De but en blanc et après seulement deux écoutes, je dirais qu'il y a du très bon (Real TV, Tout détruire, Bye bye girl) du bon (Jours après Nuit, Sous hypnoz, L'ange noir, Bomb baby, Viens te faire chahuter - une reprise de Polnareff) et du moins bon (Le monde). Côté textes, c'est parfois un peu léger ce qui ne pardonne pas dans les ballades où on a tout le loisir d'écouter les paroles. Mais on n'attend pas d'un rocker de grandes envolées lyriques. L'important, dans le rock, c'est le son et sur ce point, on est gâtés : gros travail sur les arrangements musicaux avec une belle présence de guitares (vu les gens qui ont collaboré sur cet album, le contraire aurait été surprenant) et de batteries. Arrivée aussi en force de choeurs (Bomb baby, l'Ange noir), grande nouveauté à mon sens et qui donne aux morceaux une dimension "groupe" et non pas "chanteur solo". A ce sujet, certains se gaussent du côté "Forbans", mais ce serait se limiter au clip de Kendy sans prendre en compte la richesse de la bande sonore. Moi, je dirais plutôt que c'est gai et sautillant, ce qui augure de grands moments en concert car il ne faut pas oublier que le sieur Estatof n'est jamais aussi bon que sur scène.
Un album donc qui ne devrait pas décevoir ses fans ni conquérir ses détracteurs*. Reste à savoir s'il lui permettra de toucher un nouveau public. Enfin, l'important c'est que le sieur Estatof continue à faire ce qui lui plait (même et surtout dans l'excès) et à enchanter ses fans.
* Débat l'autre soir avec mon chéri (grand amateur de rock alternatif et grand fan de 1977 l'un des titres phares du premier album de Steve Estatof) au sujet d' Un idéal (en 13ème position sur l'album). Pour résumer, monsieur trouve l'ambiance "veillée scout au coin du feu" ridicule alors que pour madame, cette chanson permet à l'interprète de donner la pleine mesure de sa voix...